On m’avait dit pour cette exposition: ton travail doit avoir un lien avec le Museum Hateva (Musee de la Nature). Il faut un lien avec le lieu. Bon! Un rapport avec la nature, la vegetation, les fleurs, les animaux.
Donc pas de portraits! Ce n’est pas le musee de l’homme!
Comme c’est ce que je fais surtout, des portraits, cela me semblait mal parti!
J’ai rassemble les quelques tableaux de paysages ou d’animaux que j’avais déjà faits: des natures mortes, des couchers de soleil, des arbres et j’en ai produit encore quelques uns.
Finalement j’etais heureux de pouvoir faire et montrer autre chose que des visages qui me font la tete.
On m’avait dit aussi: tu dois ecrire quelques lignes sur ton travail. Mais est-ce bien necessaire? Moi, je ne lis presque jamais ces textes tres savants dans les expos: en general je ne les comprends pas!
Je peins sans reflechir et je suis le premier surpris du resultat. Alors expliquer apres coup? Mais puisqu’il le faut, essayons.
Bon, soyons lyrique (ou cynique?) pour commencer!
En regardant ces couchers de soleil, je vois la mer onduler, les vagues vibrer. Je sens le vent dans les arbres de la foret. Je pense aux hommes qui sont venus la, dans cette clairiere , autour de ces arbres, derriere cette barriere. A ceux qui attendent au bord de l’eau de voir arriver un bateau; a ceux qui revent de s’embarquer pour partir loin, ailleurs.
Bon, soyons utopiste (ou realiste?). Cette « nature » est tout sauf « morte ». Elle est bien vivante et fremissante. Elle chante la vie. Ces toiles sont en fait des fragments, des reflets, des etincelles de vie.
Capter et devoiler sur un bout de tissu ou de papier un peu de lumiere, un peu d’infini, c’est le reve de tous les gribouilleurs, de tous les barbouilleurs.
Travailleurs du pinceau du monde entier unissez-vous!
Bon, soyons serieux (un petit peu!): ca on me l’avait pas dit!
Alors, il vaut mieux que je m’arrete!
Jerusalem Michel Koginsky Adar 5776- Mars 2016